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Consulter notre FAQCancer colorectal, les facteurs et sujets à risque
I. Qu’est-ce que le cancer colorectal ?
Le cancer colorectal1 est un cancer qui touche le gros intestin ou le rectum. Il se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon ou du rectum.
Le plus souvent, ces tumeurs malignes proviennent d’une tumeur bénigne, appelée polype adénomateux, qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse.
Ces cellules du côlon ou du rectum subissent parfois des changements qui rendent leur mode de croissance ou leur comportement anormal, ces changements peuvent engendrer la formation de tumeurs non cancéreuses comme des polypes hyperplasiques.
Ces transformations subies par les cellules du côlon et du rectum peuvent aussi causer des états précancéreux : il s ‘agit d’un état clinique où les cellules anormales ne sont pas encore cancéreuses, mais qu’elles risquent de le devenir si elles ne sont pas traitées.
Mais dans certains cas, les changements qui affectent les cellules du côlon ou du rectum causent un cancer colorectal.
II. Prévalences2 et chiffres clés en France
Le cancer colorectal est l’un des plus fréquents en France : il touche chaque année plus de 43 000 personnes dont 23 000 de sexe masculin et 20 000 de sexe féminin.
De ce fait le cancer colorectal est le cancer le plus fréquent chez les hommes et est le 2ème chez les femmes. En termes de mortalité, ce type de cancer est responsable de 17 000 décès par an dont 9 200 hommes et 7 900 femmes.
L’âge médian au diagnostic est de 71 ans chez l’homme et 73 ans chez la femme.
L’âge médian au moment du décès : 77 ans chez l’homme et 81 ans chez la femme.
La diminution du taux d'incidence : - 1,4 % par an en moyenne entre 2010 et 2018 pour les hommes et 0 % pour les femmes.
Diminution du taux de mortalité : - 1,8 % par an en moyenne chez l’homme et - 1,6 % chez la femme entre 2010 et 2018.
III. Facteurs de risque et sujets à risque3
La plupart des cancers sont attribuables à de nombreux facteurs de risque, ce qui fait d’eux des pathologies évitables, mais il arrive que le cancer colorectal apparaisse chez des personnes qui ne présentent aucun des facteurs de risque.
En effet ces sujets à risque sont des sujets ayant en général une prédisposition génétique, ce qui les rend plus vulnérables, ou plus susceptibles d’avoir un cancer colorectal. D’où la classification des facteurs de risque en deux parties : « modifiables » et « non modifiables ».
Les facteurs de risque non modifiables
L’âge : Comme pour la plupart des cancers, l’âge est un facteur de risque important de cancer colorectal. Avant 40 ans, les cancers colorectaux sont rares, le risque augmente à partir de 50 ans et s’accroît jusqu’à 80 ans : 94 % des cancers colorectaux se manifestent chez les personnes de plus de 50 ans.
Les antécédents familiaux : Dans les familles où le cancer colorectal est présent, le risque est accru lorsqu’un membre de la famille au premier degré (comme le père, la mère, un frère, une sœur) a déjà eu un cancer colorectal ou s’il a été diagnostiqué alors qu’il était âgé de moins de 50 ans.
La génétique :
* La Polypose adénomateuse familiale (PAF) : La PAF est une affection héréditaire rare habituellement causée par une mutation de gène. Elle est caractérisée par la formation de centaines ou de milliers de polypes adénomateux sur le revêtement interne (muqueuse) du côlon et du rectum. Ces polypes peuvent apparaître dès l'adolescence. Si on ne traite pas la PAF, la majorité des personnes qui en sont atteintes auront un cancer colorectal avant l’âge de 40 ans.
* Le Syndromes de Lynch : Également appelé cancer colorectal héréditaire sans polypose HNPCC, cette affection héréditaire est causée par des mutations dans les gènes.
Les maladies inflammatoires : Le risque est également augmenté chez les personnes souffrant de maladies inflammatoires comme la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique en particulier si elles évoluent depuis plus de 10 ans.
Les facteurs de risque modifiables
L’alcool : Les personnes qui consomment 45 g (environ 3 consommations) d’alcool par jour présentent 1,5 fois plus de risque de cancer colorectal que les non-buveurs. L’alcool augmente le risque de survenue de ce type de cancer à la fois chez l’homme et chez la femme, bien que l’effet semble plus marqué chez l’homme : chez les plus de 30 ans, 21 % des cancers colorectaux (hors cancers de l’anus) sont liés à la consommation d’alcool2. Pour réduire les risques, il est recommandé de limiter sa consommation d’alcool à 2 verres par jour (maximum) et de ne pas en consommer tous les jours4.
Le tabac : La consommation de tabac accroît le risque de cancer colorectal et il semble que ce risque augmente selon la durée de la période pendant laquelle vous fumez et la quantité fumée.
Le surpoids et l’obésité : Le cancer colorectal survient plus souvent chez les personnes qui sont obèses que chez celles qui ont un poids santé : un indice de masse corporelle (IMC) élevé augmente le risque à la fois chez l'homme et chez la femme, bien que l’homme semble être plus à risque.
Des données épidémiologiques sur le rôle de l’obésité comme facteur de risque du cancer colorectal sont concordantes. D’après une méta-analyse et des études de cohortes, le pourcentage d’augmentation de risque de cancer colorectal est estimé à 41% pour les individus présentant un IMC >30 kg/m², par rapport aux individus ayant un IMC < 23 kg/m².
La consommation de viande rouge ou de charcuterie (viande transformée) : En France, un quart de la population consomme au moins 500 grammes de viande rouge par semaine, et plus d’un quart de la population au moins 50 grammes de charcuterie par jour.
La consommation excessive de viande rouge et de charcuterie augmente le risque de cancer colorectal. Les recommandations du Programme National Nutrition Santé sont de limiter la consommation de charcuterie à 150 g par semaine et la consommation de viandes autres que la volaille (porc, bœuf, veau, mouton, agneau et abats) à 500 g par semaine4 .
La sédentarité et l’absence d’activité sportive / physique régulière : Un comportement sédentaire fréquent (rester assis pendant de longues périodes) augmente le risque de cancer colorectal, en particulier d’un cancer de la partie distale du côlon et du rectum.
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Sources
1. Société Canadienne du cancer. Cancer colorectal. 2022 [En ligne]. Consulté le 18.02.2022
2. INCA. Panoramas des cancers en France. [En ligne]. Consulté le 01.03.2022.
3. Société Canadienne du cancer. Facteurs de risque du cancer colorectal. [En ligne]. Consulté le 18.02.2022 .
4. Manger Bouger. Programme National Nutrition Santé. 2019-2023.