Quand « faire nous-même » nous fait du bien

« C’est moi qui l’ai fait ! » Qu’il s’agisse de cuisiner un plat, bricoler une étagère ou faire pousser des tomates, nous sommes de plus en plus nombreux à prononcer cette phrase, non sans une pointe de fierté. « Faire soi-même » fait désormais partie des pratiques quotidiennes des Français, et ça nous fait du bien.

C’est un véritable phénomène de société, relayé et encouragé par les blogs et les tutos sur Internet. Depuis une dizaine d’années, le Do It Yourself ou DIY (« faire soi-même » en français) est entré dans les mœurs. Plusieurs facteurs en sont à l’origine : crise économique, prise de conscience écologique, envie de modes de vie plus sains, créativité, détente, large choix de personnalisation… la liste est longue.

Selon un sondage Ipsos réalisé début 2020 pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations,          des Français se disent désormais adeptes du Do It Yourself (DIY). Tous les domaines sont concernés : cuisine à partir d’aliments bruts non transformés (88%), réparation (63%), recyclage (57%), création d’objets (36%), fabrication de produits ménagers (24%)… Si toutes les tranches d’âge sont concernées, les plus jeunes sont les plus fervents adeptes du DIY.

« Bien-être subjectif »

Mais quels effets psychologiques sont associés au fait de faire soi-même ? C’est la question que se sont posés des chercheurs de la North Arizona University dans deux études publiées en 2017 et 2020. Selon ces travaux, le DIY est associé à un « bien-être subjectif ». Il ressortait notamment une sensation que ces activités étaient stimulantes, et engendraient une amélioration de l’humeur et de la concentration sur le moment présent. Les ruminations et les humeurs dépressives seraient à l’inverse beaucoup moins envahissantes.

Alors si vous voulez améliorer votre bien-être, pourquoi ne pas vous lancer dans la fabrication de lessive ou de cosmétiques maisons ? Vous avez tout à y gagner (et la planète aussi).