Sevrage tabagique : la cigarette électronique n’est pas recommandée

Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a actualisé début 2022 son avis relatif aux bénéfices-risques de la cigarette électronique, ou SEDEN (système électronique de délivrance de la nicotine).  

Suivant ces dernières recommandations :

    Dans le cadre de l’accompagnent un fumeur dans une démarche de sevrage tabagique :

  •     La cigarette électronique ne devrait pas être proposée par les professionnels de santé dans le cadre du sevrage tabagique. Selon les experts et la revue de la littérature, les preuves sont encore insuffisantes et il convient d’utiliser les traitements médicamenteux ou non ayant prouvé leur efficacité.
  •     L’utilisation chez la femme enceinte fumeuse est déconseillée, par principe de précaution en l’absence de données sur les risques. Les substituts nicotiniques ont prouvé leur efficacité dans le cadre d’une prise en charge par un professionnel de santé.
  •     La cigarette électronique peut être proposée pour atteindre des publics vulnérables (en raison de co-addiction, de comorbidités, de facteurs sociaux…) à forte dépendance nicotinique, ayant exprimé une préférence pour les SEDEN et présentant une faible adhésion aux traitement validés.

En termes de santé publique, le HCSP propose également de mettre en place un système de « vapovigilance » de manière à recueillir les symptômes et problèmes de santé associés à l’utilisation grand public des SEDEN. L’objectif est d’accroître l’information du public sur les bénéfices-risques d‘une utilisation des cigarettes électroniques à moyen et à long terme.  

sevrage tabagique

Pour les adolescents, l’interdiction de vente aux mineurs doit être maintenue et contrôlée dans l’objectif de retarder l’initiation et l’usage.  

Enfin, la recherche doit se développer notamment avec des études permettant de comparer les SEDEN au placebo et/ou aux traitements validés dans le sevrage tabagique.

L’info à retenir : les substituts nicotiniques, efficaces et remboursés

Ce sont des médicaments à base de nicotine que l’on utilise pour soulager les symptômes liés au sevrage. Ils existent sous plusieurs formes : patchs (à diffusion lente) ou formes orales d’action rapide (gommes, pastilles, comprimés à sucer…). Ils contiennent un dosage en nicotine plus ou moins important.  

Ces traitements peuvent être prescrits par de nombreux professionnels de santé : médecins (y compris le médecin du travail), sage-femmes, infirmiers, chirurgiens-dentistes, masseurs-kinésithérapeutes. Depuis le 1er janvier 2019, les substituts nicotiniques remboursables sont pris en charge à 65 % par l’Assurance maladie. Le ticket modérateur peut être pris en charge par la complémentaire santé (assurance ou mutuelle).

Sources :

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